Des sophismes qui mystifient l'esprit du commun
Il est drôle d'entendre dire de quelqu'un qu'il adhère à la doctrine de la biologie totale car elle est «logique», «sensée». En fait, elle tire son explication d'un cas de logique fallacieuse post hoc ergo propter hoc. Cette erreur de logique se produit lorsque l'on affirme qu'un effet (en occurance la maladie) est le produit d'une cause qui lui est antérieure (un événement B précède un événement A, donc B est forcément causé par A). Ceci dit, il se peut qu'une cause A déduite d'un effet B ait vraiment conduit à cet effet, mais il ne s'agit là que d'une probabilité et non pas d'une certitude.
En science on peut être poussé à croire qu'un effet à été causé par une telle cause. Mais celà doit être vérifié en suivant rigoureusement la méthode scientifique et les tests doivent être concluants pour pouvoir affirmer l'hypothèse. La biologie totale stipule que la maladie ou le problème tire sa source d'un événement antérieur quelconque mais - et c'est en ce point que le parallèle avec la méthode scientifique est important - il est impossible de prouver ou d'infirmer l'assertion. Puisqu'il en est ainsi, la seule solution est d'avoir la foi.
Je ne m'efforcerai pas à contredire les cas de guérison cités dans l'article ou dans les commentaires, et je ne doute pas qu'elle puisse aider des gens. Toutefois, je crois qu'il faut faire attention aux cas de guérisons «miracles» (j'utilise ici les guillemets car je n'utilise pas le mot miracle dans son sens propre, mais plutôt pour mettre l'emphase sur le fait que les guérisons n'ont pas nécessité de «traitements») car nous faisons face à un deuxième cas de post hoc ergo propter hoc. En effet, si un patient - ou plutôt partisan de la biologie totale - est guéri, il attribura le mérite de sa guérison à sa discipline. S'il ne l'est pas, personne n'en parlera. Et pour se protéger de ces cas qui échouent, les enseignants de la biologie totale attribuent l'échec à la «non-foi» des patients en leur doctrine.
Ce que j'ai décris ci-dessus s'approche énormément des prières: on attribue leur «succès» à Dieu et leur «échec» à sa non-volonté. Peut-être la biologie totale est-elle plus populaire chez les croyants?
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