vendredi 10 octobre 2008

"Bio illogique"

Bio illogique



Vous êtes atteint du cancer du sein, de la sclérose en plaques ou du sida? La biologie totale vous guérira... à condition d'avoir la foi. Sous haute surveillance en Europe, la théorie farfelue de Claude Sabbah gagne chaque jour plusieurs nouveaux adeptes au Québec.


Guérie. Johann Warren, pilote de chasse dans l'armée canadienne atteinte de fibromyalgie, dit avoir échappé, contre toute attente, à l'invalidité que lui avaient prédite ses médecins. En 2002, elle se fendait d'un ouvrage intitulé Retrouver ses ailes, guérir et s'épanouir par la biologie totale. Guérie aussi, Johanne Robitaille, dont le combat contre le cancer a également fait l'objet d'une publication sous le titre Notre pouvoir de guérison et dont le récit a ému une journaliste montréalaise. Au point que cette dernière, dans une de ses chroniques, a salué la "franchise" et le "courage" de l'auteure, qui se réfère aux thèses de l'Allemand Ryke Geerd Hamer et de son émule français Claude Sabbah, inventeurs respectivement de la "médecine moderne" et de la "biologie totale".

Ce que la chronique ne dit pas, c'est que le premier purge actuellement une peine de trois années d'emprisonnement pour escroquerie et complicité d'exercice illégal de la médecine. Elle ne précise pas non plus que la théorie du second est surveillée de près, notamment en France, par la mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires. Rien non plus sur l'absence totale d'études établissant la fiabilité scientifique des deux théories. La biologie totale, de son vrai nom "biologie totale des êtres vivants, décrite sous forme d'histoires naturelles comparant les trois règnes: végétal, animal et humain", a été créée par Claude Sabbah, un médecin se présentant notamment comme un spécialiste en cancérologie. Le "concept" s'articule autour de l'idée que la maladie constitue une solution envoyée par notre cerveau en vue d'assurer la survie de notre organisme. Prémisse de cette hypothèse, la certitude que l'unique source des "dysfonctionnements biologiques" (maladies) est de nature émotionnelle. Et, bien entendu, son corollaire: une fois trouvé le traumatisme à la base du problème, le signal envoyé par le cerveau est automatiquement "déprogrammé" et la guérison est immédiate et définitive.

D'un professionnalisme douteux

Simple, efficace et séduisant. Assez en tout cas pour que la biologie totale se taille une place de choix au Québec. Des dizaines de personnes, gravement malades ou en quête de nouvelles expériences, parmi lesquelles beaucoup de thérapeutes et, selon des sources internes, quelques médecins, s'en réclament aujourd'hui et l'intègrent à leur pratique. Le Collège des médecins, alerté, traite actuellement trois dossiers de plaintes déposées par des praticiens, ayant un lien direct avec cette pratique. Selon Ken Holland, de la direction des enquêtes, l'une de ces plaintes concerne une femme atteinte du cancer du sein refusant le traitement médical parce qu'il s'oppose aux préceptes de la biologie totale.

Soumise à aucune réglementation, représentée par aucun ordre professionnel, la biologie totale est à la portée du premier venu et son commerce est lucratif. Un bon élève doit avoir suivi pas moins de trois sessions de formation, elles-mêmes composées de modules, auxquels viennent se greffer une multitude de séminaires portant sur des thèmes plus spécifiques: troubles de la vue, troubles de l'appareil digestif, problématiques concernant les enfants, bio-généalogie, etc. Le coût de ces formations varie de 70 $ le module à 150 ou 200 $ la journée. Le coût des consultations, lui, est à la discrétion du thérapeute, mais la formule reste toujours la même: discussion avec le patient, recherche du traumatisme et "déprogrammation". L'outil: les travaux du docteur Sabbah, qui se targue d'avoir accumulé près de 30 années de recherches, et les ouvrages d'autres auteurs sur le sujet... tous d'anciens élèves du maître.

Problème: à ce jour, il n'existe aucune publication scientifique officielle des travaux du fameux docteur Sabbah ni aucune étude sérieuse répertoriant les soi-disant cas de guérison miraculeuse. Pire encore, la biologie totale figure en bonne place sur le site de l'organisme américain Quackwatch, membre du Consumer Federation of America, dont la mission est de combattre la fraude dans le domaine de la santé, les mythes, vogues, pratiques ou traitements douteux ou complètement faux. Quant à l'unique preuve à caractère scientifique, empruntée aux recherches du docteur Hamer, elle s'est effondrée à la suite d'une étude menée par la Ligue suisse contre le cancer. L'organisme conclut n'avoir "trouvé aucune preuve que les assertions du docteur Hamer ou que les traitements qu'il préconise contre le cancer sont efficaces" et met en garde contre leur utilisation.

Cette mise en garde n'est pas anodine. Bien que les partisans de Claude Sabbah insistent sur le caractère complémentaire de la biologie totale avec la médecine traditionnelle, il est difficile de savoir dans quelle mesure les patients ne sont pas tentés de mettre un terme à leur traitement, théoriquement néfaste si l'on tient compte des préceptes de la théorie. Autre dérapage possible: la culpabilisation rattachée à l'échec, puisqu'on considère le processus de guérison comme entièrement dépendant de la volonté du patient. "Les "thérapeutes" qui s'inspirent des théories de Hamer ont souvent la prudence de ne pas inciter explicitement leurs patients à l'abandon des traitements médicaux. Mais certains malades, convaincus que les soins sont un obstacle à leur guérison, arrêtent tout et compromettent leurs chances de survie", indique l'Union nationale des associations de défense de la famille et de l'individu, un organisme français qui dénonce les activités sectaires.

La confusion des genres

Pour Isabelle Marc, coordonnatrice de la Chaire Lucie et André Gagnon de l'Université Laval, spécialisée en formation et recherche sur les médecines alternatives et complémentaires, la biologie totale n'est pas une médecine mais un mouvement de pensée: "Ce sont des gens qui, à partir de certains faits, déduisent un mode de vie, une croyance. D'autre part, je ne pense pas qu'un médecin puisse aller jusqu'à rendre quelqu'un responsable de sa maladie. Ce n'est pas le rôle de la médecine." Médecine ou croyance, la question sémantique a son importance. Interrogés à ce sujet, Claude et Julie, tous deux formés par Claude Sabbah et animateurs de séminaires à Montréal, évitent prudemment de parler de "médecine", mais ne se gênent pas pour employer les termes "guérison" ou "consultation", empruntés au vocabulaire médical. Désireux de garder l'anonymat par "crainte d'éventuelles pressions de la part du Collège des médecins", le couple a une foi inébranlable dans la théorie de Claude Sabbah, qu'ils pratiquent sur des patients, mais aussi sur eux-mêmes et sur leurs enfants.

La conversation sera bien plus instructive du point de vue de la rhétorique que de son contenu idéologique. En trois heures, il ne sera jamais fait allusion à d'autres sources qu'au docteur Sabbah, Julie et Claude se relayant pour lancer sur la table des affirmations parfois bancales, illustrées d'histoires symboliques, toujours puisées à même le répertoire du maître. Claude évoque l'existence d'études épistémologiques en cours en Europe, puis se ravise, gêné, quand on lui demande plus de précisions sur le sujet. Julie parle des preuves apportées par le docteur Hamer, visiblement tenue dans l'ignorance de leur démenti. Le problème de la preuve scientifique est finalement rapidement balayé du revers de la main par Claude, qui en relativise l'importance, préférant parler d'observations. Ce dernier assume par ailleurs très bien le fait de prétendre pouvoir, parfois en une seule séance, résoudre ce qui requiert des années de psychanalyse.

La biologie totale est avant tout une affaire d'images et de mots puissamment évocateurs. Raison pour laquelle, au rappel des affaires judiciaires qui ont entaché la pratique en Europe et des critiques solides dont elle fait l'objet, Claude et Julie comparent en chœur Claude Sabbah à Galilée, "qui était trop en avance sur son temps". C'est oublier un peu vite que Galilée n'a jamais rien prétendu qui n'ait été auparavant prouvé de manière strictement scientifique. L'argument, encore une fois délivré par Claude Sabbah lui-même, et que l'on retrouve de manière quasi systématique dans tous les documents voués à la promotion de sa théorie, donne une idée du degré d'humilité du médecin et de son talent pour entretenir la confusion des genres.

1 commentaire:

Baudouin Labrique a dit…

Pourquoi refuser la Biologie-Totale.

"L'homme est le seul animal qui rougisse ; c'est d'ailleurs le seul animal qui ait à rougir de quelque chose. " Bernard Shaw

Fort des cours suivis à Paris en "Biologie-Totale", de la part de deux des élèves du Dr Claude Sabbah, au milieu des années 90, j'estime avoir une position privilégiée pour parler de la Biologie-Totale dans ce qu'elle est renforcée par le fait de mes qualités de psychothérapeute, conférencier, animateur de stages : ils m'ont rendu témoin direct et indirect des graves dérives dénoncées ci-après.

Premier point problématique : les bases scientifiques de la BT.

Que ce soit dans le domaine médical ou scientifique, la défense et la diffusion d'une simple découverte, laquelle apparaîtrait même comme une avancée innovante, doivent toujours s'appuyer sur de solides références et des bases scientifiques reconnues, ce qui n'a pas du tout été le cas pour la Biologie-Totale. Voilà le premier écueil qui explique une telle (légitime) mise au banc du monde scientifique conventionnel de cette approche innovante ; un défaut manifeste qu'on retrouve aussi dans la présentation et la diffusion de l'approche du Dr Hamer ("Germanique Médecine Nouvelle" ou GMN http://www.retrouversonnord.be/Hamer.htm ), dont est d'ailleurs issue très largement celle de la Biologie-Totale.

La publication d'articles dans des revues scientifiques ad hoc constitue le passage obligé pour qu'une découverte, quelle qu'elle soit, puisse se voir un jour reconnue et répercutée le plus positivement possible dans les médias. En l'absence d'une telle reconnaissance, qu'on le veuille ou pas, une prétendue avancée, fût-elle révolutionnaire, sera taxée, au mieux de magique, au pire de charlatanesque. A ce point de vue, tant la "Germanique Nouvelle Médecine" du Dr Hamer que la Biologie-Totale du Dr Claude Sabbah brillent par un vide presque complet, même si de nombreux scientifiques, voire des Universités, ont pu effectivement valider de telles approches ; comment s'étonner donc a priori du triste sort qui leur a été réservé dans le monde scientifique et par médias interposés, dans le grand public !

Pire, comment se fait-il que de tels brillants scientifiques n'ont pas investigués plus en avant pour écrire ou susciter des publications dans des revues scientifiques reconnues ? Une fondation américaine ("Heal Breast Cancer Foundation"
http://www.retrouversonnord.be/Hamer.htm#Tout ) ne s'y est pas trompée : reprenant à son compte de telles avancées, elle a eu l'intelligence de procéder d'une manière appropriée à la remise en oeuvre patiente et prudente de telles recherches, mais, d'une manière compréhensible, elle s'est abstenue de faire référence à de telles approches non conventionnelles, sous peine de perte totale de crédibilité.

A l'inverse donc du savoir-faire approprié de la fondation américaine dont il est fait état ci-avant, ces approches auraient dû ouvertement et humblement s'appuyer sur des bases scientifiques, ce qui aurait été de nature à éviter leur mise à l'écart du monde scientifique en place. Elles pouvaient le faire, par exemple et, pour ne parler que d'elle, sur ce qu'a apporté directement et incontestablement la Physique Quantique : il y a déjà belle lurette, celle-ci a démontré la prédominance du psychisme sur la matière mais en l'articulant (heureusement et patiemment) sur l'héritage du passé.

Trop pressés (égos surdimensionnés ?) à vouloir les propager dans le public, possédant pourtant, de par leurs diplômes scientifiques de solides bases en physique, le Dr Hamer comme le Dr Claude Sabbah n'ont pas daigné asseoir leurs découvertes sur leurs (seules) connaissances académiques ! Quelle mouche les a donc piqués ? On ne construit en effet rien de solide sur du neuf. De plus, ils n'étaient pourtant pas sans connaître cette filière obligée que doit prendre toute avancée scientifique (médicale) pour lui permettre d'être reconnue par ses pairs.

Ayant rencontré (http://www.retrouversonnord.be/BTouimais.htm#Rencontre#Rencontre ) dernièrement et personnellement le Dr Claude Sabbah, à sa demande, et en présence d'un groupe de convaincus habilités aussi à s'exprimer sur la "question", je l'ai interrogé (notamment) sur ce point crucial : le silence (embarrassé mais pour moi confondant) en a été la seule réponse !
De plus, en ce qui concerne la manière dont s'y est pris le Dr Claude Sabbah pour la diffusion de la Biologie-Totale, il n'a manifestement pas tiré les leçons essentielles de l'échec scientifique et médiatique de la "Germanique Nouvelle Médecine" du Dr Hamer : comment se fait-il qu'il ait pu croire un instant qu'il allait réussir là où le Dr Hamer avait échoué, vu une nombre important d'écueils similaires ?


Second point problématique : l'enseignement de la Biologie-Totale.

Voici un aperçu des principaux points litigieux qui ont évidemment généré des dérives manifestes de la part de ces personnes qui, trop souvent, se sont contentées de suivre un cycle de "séminaires" en Biologie-Totale ; ils s'installent alors comme "thérapeutes en décodage biologique", suivant la première appellation (pas assez) contrôlée. Nantis du seul savoir livresque, acquis sous la seule forme bien insuffisante de la diffusion de "séminaire" (mot abusif car l'enseignement du Dr Claude Sabbah se fait pratiquement exclusivement sous forme de conférences), sans aucun mode d'emploi ni déontologie satisfaisante, sans ce savoir-faire incontournable, vous étonnerez-vous alors qu'ils se rendent coupables de s'adonner à de la thérapie sauvage ! Les tenants de la Biologie-Totale que j'ai interrogés arguent alors du fait qu'il est profitable à tous que la Biologie-Totale soit largement diffusée et que pour eux, les "séminaires" en sont le moyen privilégié ! Souscrire à cela équivaudrait à (machiavéliquement) ce que mes moyens justifient la fin !

Il y a quelque temps, sans doute incité par la montée des critiques de plus en plus virulentes, le Dr Claude Sabbah crée une nouvelle appellation certes mieux "contrôlée" selon ce qu'on prétend dans le cénacle de la Biologie-Totale : "conseiller en déprogrammation biologique" ou encore "conseiller en biologie totale ", mais toujours rien de consistant sur le savoir-faire, lequel nécessite de sérieuses et relativement longues formations adaptées en relation d'aide et en psychothérapie.

Ce n'est pas la diffusion sur Internet d'un code de déontologie propre à la Biologie-Totale (fort incomplet d'ailleurs) qui pourra, à lui seul, dédouaner leurs promoteurs des carences réelles, criantes et iatrogéniques des formations qu'ils diffusent.

Tout comme sur ces derniers points, pour lequel je n'ai reçu aucun avis du Dr Claude Sabbah dans l'entretien dont j'ai fait écho plus haut, aucune réponse n'est non plus donnée par rapport à ce qui suit : un accompagnement par rapport à la santé et touchant à ce point la sphère psychologique (mise en lien du psychisme avec le corps) nécessite, de la part de celui qui le dispense, une distance suffisante de nature empathique entre lui et le soigné. Il est reconnu qu'une telle qualité de soins (neutre et authentiquement agissante) ne peut se donner que si le soignant a pu préalablement bien mettre au clair et résoudre ses propres conflits et notamment les traces souffrantes que ses incarnation et enfance ont pu laisser actives. Branche des neurosciences qui s'occupe des incontestables liens psychisme-corps, la psychobiologie moderne (science, ce que n’est pas la Biologie-Totale), bien en phase avec les découvertes de la Physique Quantique, nécessite dans son application thérapeutique un savoir-faire de nature authentiquement psychothérapeutique ; cela, la Biologie-Totale a été incapable jusqu'à présent d'insuffler comme critère incontournable comme de conditionner son utilisation à un travail préalable sur soi en profondeur et indissociable de la poursuite fructueuse de formations pratiques en psychothérapie.

Il y a aussi dans la manière de procéder du Dr Claude Sabbah des pratiques inadmissibles parce que contre l'éthique et la déontologie les plus basiques, et pour ne citer qu'elle, la réalisation de vraies séances de thérapie devant un public (qui dépasse souvent la centaine de gens !), analogues à des démonstrations de foire ! Qu'advient-il (par exemple) alors de personnes qui auront ainsi livré en public des pans entiers de leur vie privée et, lâchées ensuite "dans la nature" ? Comment pourront-elles alors ensuite poursuivre le nécessaire accompagnement psychologique auquel le seul savoir en Biologie-Totale ne prédispose manifestement pas ? Comment garantir l'incontournable confidentialité de ce qui s'est dit dans de telles conditions ? Postérieurement, quelles seront leurs réactions quant elles se rendront compte qu'elles ont alors livré en public leur intimité ? "(...) j'estime que d'un point de vue moral, éthique et déontologique, il convient en première priorité de ne pas nuire" prétend pourtant le Dr Claude Sabbah. Primum nil nocere, avez-vous dit Dr Claude Sabbah ?! (http://www.biologie-totale.org/pages/c-presse-biologie-totale-02.html )


Troisième point problématique : la pratique de la Biologie-Totale.

Dans la pratique thérapeutique donc étriquée sur laquelle elle débouche, l'enseignement de la Biologie-Totale conduit à se contenter (dans le meilleur des cas) de régler, allopathiquement et d'une manière comportementaliste, un conflit mis à jour et sur lequel est censé reposer toute la problématique souffrante la situation conflictuelle ayant généré la somatisation, sans aller plus loin et d'exposer le patient, tôt ou tard à la faveur d'un événement déclencheur de somatiser de nouveau. Le psychothérapeute Christian Flèche dénonce une telle manière de faire, exemples à l'appui, et qu'il qualifie très justement d' "allopathie psycho-comportementale" et, de plus, de la part de certains de ceux qui s'y adonnent, de la psychorigidité.
(http://www.retrouversonnord.be/Hamer.htm#Christian )

J'ai été confronté à plusieurs cas de ce genre et les patients qui en sont les victimes ont souvent l'impression que le décodage psychobiologique ne marche pas avec eux ; pire, plongés dans une détresse plus grande encore qu'avant d'avoir été consulter le thérapeute en Biologie-Totale, certains sont persuadés qu'ils ont été incapables de se guérir, alors qu'il aurait fallu mettre en cause la défaillance manifeste et iatrogène du thérapeute. En prime, de solides résistances à la guérison dont il faudra essayer de libérer de tels patients éconduits.

A l'inverse, une pratique psychothérapie authentique et appropriée n'expose pas le patient à un tel échec dans ce qu'elle permet de l'aider efficacement à régler les causes profondes de ses maux et qui sont la plupart du temps logées dans la période conception-grossesse-naissance.
Etant donné les écueils dénoncés, la voie ouverte du "ils ne savent pas ce qu'ils font" est celle qui est à largement déplorer ; les exemples concrets sont légion. C'est tout un catalogue de comportements iatrogènes générant des dérives manifestes, qui sont alors à stigmatiser et dont voici les plus criants :

- Le décodage sauvage ou le catalogue des ressentis prêt-à-porter alors que c'est au patient à donner le sens de sa maladie au travers des ressentis librement exprimés.

- L'absence de mise en action d''outils permettant au patient de finaliser son processus de guérison et qui se voit donc planté là, à mi-chemin ; voici ce qu'on entend dire de la part de ceux dont l'accompagnement est à ce point indigent, : "il sait" et il "doit lâcher le conflit" ce qui lui permettra de "basculer dans la guérison" !

- La recherche les résonnances transgénérationnelles mise en priorité, alors que le bon sens devrait conduire à aller aider le patient à résoudre prioritairement ce qui se trouve actif dans sa propre vie.

- L'absence d'un accompagnement approprié qui occasionne un risque certain pour les patients de passer trop vite dans la phase de guérison et en subir des effets somatiques parfois dramatiques.

- L'intégration de cette approche dans la pratique officielle ; c'est de fait de médecins et d'autres praticiens liés à des codes de déontologiques (pourtant) contraignants : ils se mettent alors hors la Loi, dans ce que la Biologie-Totale n'est pas reconnue par la science médicale conventionnelle ; dangereux apprentis-sorciers, ils s'improvisent en plus psychothérapeutes, ce que leur formation ne prédestine en aucun cas ; de ce fait, ils s'adonnent à des comportements trop souvent iatrogènes ! De plus, ils font alors une concurrence déloyale aux psychothérapeutes attitrés, vu les remboursements consécutifs (abusivement sous le couvert de leur qualité de prestataires conventionnés de soins de santé) et leur non-assujettissement à la TVA, c'est de la fraude fiscale caractérisée et c'est assimilable à du détournement de deniers publics !
(http://www.retrouversonnord.be/BTouimais.htm#flagrante#flagrante )

- La présentation par les praticiens de la Biologie-Totale comme d'une méthode thérapeutique en soi, complète est bien évidemment erratique ; en témoignent à suffisance les origines d'une partie des dérives dont cette approche ainsi pratiquée s'est alors rendue coupable.

En prime, mais d'une manière tout à fait prévisible, on assiste dans le public à une forte méfiance, amplifiée par le prisme certes déformant et tendancieux des médias, par rapport à toutes les approches visant à mettre en jeu les liens psychisme-corps, pourtant mises au jour par l'incontestée Physique Quantique. C'est alors un tort considérable, certes indirect, que la Biologie-Totale fait à la santé publique, du fait que les nombreuses et diverses dérives qu'elle génère et qui créent une suspicion élevée sur les psychothérapies intégrant les rapports psychisme-corps et dignes de ce nom.

Vu de telles errances dans le chef de trop nombreux de ses praticiens, la Biologie-Totale ne saurait se poser en pure victime (tout comme le Dr Hamer). Cette suspicion fondée est alors d'autant plus forte que les médias, dans leur presque totalité, diabolisent la Biologie-Totale, au vu des multiples témoignages relevés, particulièrement quant ils sont croustillants, mais où, certes, le vrai côtoie allègrement et regrettablement le faux ! A cet égard, où se trouve donc le journalisme d'investigation qui aurait pu / devrait retirer l'ivraie du bon grain ? Où est le noble devoir d'information objective ?!